Mbilia Bel

Découverte par Sam Mangwana, Marie Claire Mboyo dite « Mbilia Bel » débute en 1976 comme choriste d’Abéti. Révélée plus tard par Tabu Ley et l’Afrisa International qu’elle rejoint en 1981, elle conquiert le public par sa voix sensuelle et sa façon de danser...

Sango Jesus Christo

Sa passion pour la musique lui vient à l’âge de dix ans : "Sango Jésus Christo", le tube de Bella Bellow passe alors sur toutes les ondes. Elle ne connaîtra jamais la star togolaise disparue tragiquement en 1973 mais conservera de cette révélation une conviction profonde : elle sera chanteuse. Elle tente plus tard sa chance et envoie un courrier à la grande vedette du moment Abeti Masikini qui l’emploie comme danseuse. Mbilia Bel qui fait ses classes avec Tshala Muana, effectue alors un court passage au Bobongo Star bientôt rejointe par Sam Mangwana. Le timbre sensuel de sa voix et sa présence scénique commencent à faire parler d’elle des deux côtés du fleuve Zaïre.

Mano Mongba

L’Afrisa du Seigneur Rochereau porte alors le soukouss aux quatre coins du continent. Il lance bientôt le soum djoum, une danse qui devient légendaire et recrute les Rocherettes sur le modèles des Clodettes de Claude François. Mbilia Bel en fera partie à partir de 1982. Dans l’Afrisa devenu Afrisa International, cette simple choriste-chanteuse s’impose rapidement et devient bientôt la vedette de la formation redonnant aux vingt cinq ans de carrière du "vieux lion" un nouveau souffle : Rochereau et Mbilia Bel incarnent la rencontre de deux générations de la scène congolaise. Sous la houlette du producteur Rochereau, elle enregistre plusieurs albums dans la pure tradition soukouss dont deux titres : "Mpewe ya longo" chanté en lingala et "Mano Mongba" inspiré d’une chanson mbuza des femmes de sa région et rythmé par le ngundele la feront connaître jusqu’en Angola.

Carrière solo

Chanteuse sentimentale part excellence, sa voix langoureuse et androgyne conte les amours déçus, la jalousie, l’infidélité. Des sujets qui lui sont chers , Rochereau n’étant pas un mari modèle. Six ans plus tard, elle quitte l’Afrisa tandis que Rochereau tente d’imposer sa fidèle Fatya Tess. Installée à Paris en 1988, elle sort l’album "Phénomène" soutenue par le trompettiste Slominsky et le batteur Valery Lobé. En 2001, à l’occasion de la sortie de son album ? , elle se produit à Brazzaville au Fespam accompagnée et soutenue par le vieux lion, Tabu Ley. Quelques mois plus tard, elle sort l’album Welcome chez Next music suivi en Octobre 2004 de Bellisimo sorti par le label anglais Stern et marequé par sa rencontre avec la chanteuse malienne Kandia Kouyaté sur le titre "Droit à l’amour".

Source :afrisson.com